Les bâtiments réversibles: l’avenir des marchés de construction
Et si les bâtiments réversibles étaient la solution pour résoudre deux problèmes en même temps : faire face à la pénurie de logements et réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment ?
La ville de demain pourrait être constituée de ces bâtiments réversibles qui permettraient l’adaptation de ces derniers à tous nos besoins, sans nécessiter la construction et donc l’imperméabilisation des sols que la France souhaite réduire.
Les marchés de réhabilitation à l’assaut des immeubles vacants
Un phénomène datant de plusieurs années mais accentué par la crise sanitaire, dirige les entreprises et leurs salariés vers des modes de travail hybrides.
Le schéma traditionnel de l’employé qui va travailler dans les locaux de son entreprise 5 jours par semaine, est en train d’évoluer avec le développement du télétravail.
De fait, les entreprises (notamment les TPE, qui représentent 2/3 des entreprises Françaises) ont moins la nécessité d’avoir des locaux et se dirigent vers des espaces de coworking. Le résultat ne se fait pas attendre : de nombreux immeubles de bureaux restent inoccupés.
Le but principal derrière cette problématique est de reconstruire ou réhabiliter ces immeubles vacants et les transformer en logements pour faire face à la pénurie que subit la France actuellement.
En faisant cette transformation, il n’y aura pas besoin de détruire pour construire de nouveaux bâtiments. La transformation permet d’adapter le parc immobilier déjà existant aux besoins des citoyens. Cela permet des économies de matériaux, de temps pour les entreprises de construction et le plus important : la réduction de l’impact environnemental du secteur du bâtiment, qui pour rappel est un des secteurs le plus émetteur de CO2.
La réversibilité est donc une alternative prometteuse à la démolition des bâtiments.
Seulement, les anciens bâtiments n’ont pas été pensés pour être réversibles. Aujourd’hui il est nécessaire d’inclure la réversibilité au cœur de chaque projet dès la phase de conception des bâtiments neufs.
La réversibilité, un enjeu primordial dès la conception des marchés du BTP
Pour qu’un bâtiment soit réversible, il faut dès la conception de ce dernier, anticiper toutes les utilisations qu’il pourra avoir : logements, bureaux, espaces de coworking, locaux commerciaux, structures d’accueil, etc. Ainsi il faudra penser tous les espaces pour que des transformations puissent être réalisées en faisant le minimum de modifications.
Ainsi dans ces bâtiments, seront construits des murs et cloisons réduits au strict minimum. Moins il y aura d’obstacles (comme des murs de refend) et plus les espaces permettront une modularité simplifiée.
Ce procédé encore à l’aube de son développement, est un intermédiaire idéal pour lutter contre l’obsolescence urbaine.
Mais la réversibilité, bien qu’étant un concept simple, impose de nombreux défis techniques : hauteurs de plafonds, murs porteurs, installation de gains techniques adaptées aux différentes destinations d’espace, loi sur le handicap mais également l’aspect éthique, durable et environnemental.
Avec l’accélération de la transition énergétique, de nombreuses normes environnementales et notamment la RE 2020, font leur apparition en France.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur la RE 2020 qui sera mise en place le 1er janvier 2022, téléchargez notre Livre blanc entièrement dédié à ce sujet.
Il faut donc allier complexités techniques et développement durable (à travers les matériaux utilisés, comme les matériaux biosourcés, géosourcés ou encore issues de l’économie circulaire) pour répondre aux normes et aux seuils imposés.
Faire un bâtiment réversible c’est faire un bâtiment qui réponde aux normes de toutes les utilisations et les activités qu’il peut abriter. Le tout dans un esprit éthique et durable.
En France on observe de plus en plus de marchés de bâtiments réversibles apparaître, dont ceux-ci en guise d’exemples :
- Les tours Black Swans à Strasbourg (Architecte Anne Demians)
- La résidence pour migrants Péan, dans le 13e à Paris (Philippon Kalt architectes)
- Immeuble de bureaux WORK#1 à Lyon Confluence (David Chipperfield Architects)
Aujourd’hui les coûts de transformations d’un bâtiment réversible sont aussi importants voire plus élevés que ceux pour une démolition-reconstruction.
Pour construire responsable et durable, les bâtiments réversibles semblent être l’alternative idéale. Ainsi, la somme investie est rentabilisée dans le temps grâce à ces édifices qui pourront s’adapter en temps réel à tous nos besoins et aux évolutions sociétales.
Cette démarche est d’autant plus ancrée dans les valeurs diffusées de nos jours : limite de notre impact environnemental, favoriser le recyclage, l’utilisation de produits et d’énergies renouvelables et recours à l’économie circulaire.
Un combo gagnant pour le secteur du BTP, pointé du doigt dès que l’on parle d’écologie.
Le recyclage immobilier aura également en parallèle, des effets secondaires positifs : le contrôle de l’étalement urbain et la préservation des sols qui n’auront plus besoin d’être imperméabilisés pour construire autant de bâtiments neufs que l’exige la demande.
La ville de demain et le secteur de la construction ont de beaux jours devant eux grâce à l’apparition de ces nouveaux marchés innovants.
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