Les établissements scolaires en crise, comment le gouvernement prend la situation en main ?
Les dernières décennies ont été un grand chantier de construction d’établissements scolaires pour subvenir aux besoins des collectivités. De fait, la quantité avait été priorisée au détriment de la qualité. Aujourd’hui, les réglementations sont plus strictes, les changements climatiques se font sentir et des événements extérieurs s’intensifient. Par conséquent, les installations scolaires publiques ne sont plus adaptées aux enjeux actuels.
Comment le gouvernement répond il à ces nouveaux défis ?
La qualité de l’air, un défi sanitaire méconnu du grand public
Ces dernières années, un enjeu majeur de la santé publique a émergé : la qualité de l’air. En 2017, l’observatoire de la qualité de l’air intérieur avait établi un constat après une enquête sur 301 écoles primaires. Le résultat était sans équivoque, une pollution particulaire supérieure à la normale présente dans 96% des établissements.
Outre ces chiffres alarmants, une mauvaise qualité de l’air influe non seulement sur la santé mais également sur l’apprentissage scolaire. En effet, un air impur peut causer des maux de tête et somnolence nuisant à la concentration des élèves. La qualité de l’air est donc un enjeu important dans les établissements scolaires pour favoriser l’apprentissage des écoliers.
Concernant l’aspect sanitaire, la saisonnalité accroît les contaminations et les maladies si l’air n’est pas renouvelé de façon régulière. Un environnement sain permet de prévenir les maladies infectieuses, spécifiquement des maladies respiratoires.
Depuis le 1er janvier 2023, une loi impose aux collectivités une surveillance de la qualité de l’air des bâtiments scolaires. Ce contrôle s’articule par une évaluation annuelle des moyens d’aérations et un autodiagnostic tous les 4 ans.
De nombreux travaux sont à prévoir pour l’amélioration des installations de ventilation et aération ou bien de remise en conformité. Ces importantes transformations ont pour objectif de répondre aux critères imposés pour être en accord avec les normes de contrôle.
Protection de nos établissements scolaires, une inquiétude de nos dispositifs ?
Les événements de 2023 ont ravivé les préoccupations en matière de sécurité dans les écoles. Depuis 2015, des actions ont été mises en place comme le PPMS (Plan Particulier de Mise en Sûreté) mais cela reste insuffisant.
La sûreté des établissements scolaires dépend de la responsabilité des collectivités locales :
- Les mairies pour les écoles
- Les départements pour les collèges
- Les régions pour les lycées
Nombreuses d’entre elles ont agi avec l’installation d’équipements de sécurité tels que :
- Caméras de surveillance
- Portiques et portillons avec sonnette
- Systèmes d’alarme
- Clôtures de protection
- Etc …
Cependant, beaucoup d’établissements scolaires ont encore la possibilité d’améliorer leur sécurité avec l’ajout d’équipements. De nombreux appels d’offres sont disponibles pour la sécurisation des établissements scolaires dans toute la France.
Étant garantes de la sécurisation, de nombreuses collectivités n’ont cependant pas forcément un système performant ou bien celui-ci nécessite une maintenance. Comme certains élus l’expliquent, leurs établissements sont équipés de matériels défaillants nécessitant une maintenance :
- Des alarmes qui ne fonctionnent pas
- Des portes d’entrées qui ne se referment pas
- Des parking professeurs en libre accès
- Etc …
Cette situation préoccupante souligne dans certains cas, des problèmes de financement de la part des acteurs malgré les investissements émis.
C’est pourquoi, les acteurs relancent le débat sur les moyens matériels et technologiques pour trouver des solutions rapides et efficaces. Dans ce dialogue, plusieurs propositions ont déjà été émises sans validation officielle :
- Des bornes d’appel d’urgence en lien avec les agences fédérales
- Des logiciels de reconnaissance faciale à proximité des entrées
- L’augmentation du personnel de la brigade de sécurité mobile
- Et d’autres solutions envisageables
Dans cet actuel dialogue, les améliorations sont davantage du ressort de l’état que d’investissements obligatoires à effectuer par les collectivités.
Outre les protections matérielles, la prévention face aux situations de crise est tout aussi importante. Ces dernières années, les formations du personnel éducatif et des enfants ont été renforcées pour une meilleure gestion de crise. Et, les établissements scolaires ont renforcé leur lien avec les autorités (brigade de sécurité mobile, police et gendarmerie nationale).
Malgré des dispositifs de sécurité efficaces, ils montrent encore de nombreux défauts qui inquiètent le personnel éducatif. Une opportunité dans les établissements publics pour tous les spécialistes de la sécurité et l’amélioration des systèmes.
L’impératif énergétique et environnemental, quelles mesures pour les collectivités ?
À ce jour, selon l’observatoire des bâtiments basse consommation, seulement 14% des bâtiments scolaires respectent les normes basse consommation. Ce nombre préoccupant alerte sur l’atteinte des objectifs fixés par l’état sur la neutralité carbone pour 2050. Ainsi, face aux enjeux environnementaux et énergétiques, le gouvernement a annoncé un plan de rénovation énergétique des écoles.
De fait, le gouvernement a instauré de nombreuses aides à destination des collectivités publiques pour soutenir cette évolution :
- Projet EduRenov
- Certificat d’économies d’énergie
- Fonds chaleurs
- Fonds verts
- Et davantage selon les régions
Par exemple, le programme EduRenvov prévoit 2 milliards d’euros pour la rénovation de 10 000 établissements scolaires d’ici 2027.
Malgré l’important soutien financier mis en place par l’état, cela reste malheureusement insuffisant avec la forte demande des collectivités.
D’après l’Ademe, les bâtiments scolaires représentaient en 2017 « 82 % des consommations énergétiques des communes de métropole, alors que leur part dans le patrimoine immobilier communal ne dépassait pas 31% de ce patrimoine ».
Afin de s’opposer à ces passoires thermiques qui coûtent cher aux communes, un plan de rénovation énergétique est urgent. Dans ce schéma d’efficacité énergétique, les entreprises sont sollicitées à contribuer à ce changement. Pour les entreprises du bâtiment, cette opportunité sur le marché public permet de contribuer à la transition énergétique des écoles.
Sur le marché public, les établissements scolaires présentent de nombreuses opportunités pour les entreprises dans le secteur de la qualité de l’air, de la sécurité ou bien du bâtiment. Les entreprises spécialisées dans ces secteurs ont de nombreux intérêts à participer à ces projets de transformation :
- Intérêts financiers
- Intérêts environnementaux
- Intérêts sociétaux
- Image de marque
- Avantages concurrentiels
- Etc
Actuellement et dans les années à venir, les appels d’offres seront nombreux pour satisfaire les enjeux des bâtiments scolaires.
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